La logistique sous toutes ses formes
Comment vos œuvres voyagent-elles ?
Le transport d’une œuvre d’art est une opération savamment étudiée. De nombreux critères entrent en ligne de compte. D’eux découle le choix du mode de transport. Chez Harsch, ce qui prime est l’exigence du client.
Vous êtes plutôt mer, air ou terre ? Le client a son mot à dire dans le choix du mode de transport de son œuvre d’art, qu’il soit un collectionneur privé ou un musée. « Contrairement aux hubs, ces immenses plateformes de transit qui abritent une quantité impressionnante de colis, nous proposons un transport sur mesure à nos clients », explique Gérard Kohler, directeur du service des œuvres d’art. Un client peut avoir des impératifs de délai, de budget… Il peut exiger une caisse en bois, ou demander l’acheminement de son œuvre à New York avant le vendredi suivant, ou faire savoir qu’il n’est pas pressé…
Et puis, la valeur et la nature de l’œuvre, le niveau de sécurité demandé, et les exigences des compagnies d’assurance sont étudiées. Gérard Kohler d’ajouter : « Nous devons également prendre en compte la situation politique et la réglementation douanière, qui peuvent parfois nous compliquer la tâche ». Parfois, un convoyeur accompagne l’œuvre tout au long de son voyage, ou au moins jusqu’à son dépôt dans la soute d’un avion par exemple.
Quatre grands principes sous-tendent le choix du mode de transport. L’œuvre d’art doit faire le moins de distance possible. Son temps de transport doit être assuré au plus court. Sa sécurité doit être totalement assurée. Enfin, les manutentions doivent être limitées au mieux.
Des camions dédiés aux œuvres d’art
Le transport par camion est privilégié pour environ deux tiers des œuvres. « Nos véhicules sont dédiés à cela. Ils sont climatisés, leurs suspensions sont renforcées, et ils sont dotés d’un système d’alarme et d’un suivi GPS », précise Gérard Kohler. Les procédures sont huilées : si les transporteurs doivent s’arrêter de nuit, les camions sont stationnés dans des lieux sécurisés. Le client peut exiger le transport exclusif de son ou de ses œuvres d’art.
Les airs représentent un autre mode de transport, chamboulé depuis la pandémie. Car il est de plus en plus rare de pouvoir éviter les escales. Mais toutes les mesures de sécurité sont prises pour assurer le bon acheminement d’un objet. S’il n’est pas trop grand, un convoyeur l’emmène en cabine. Si l’objet emballé ne rentre pas dans une cabine, il voyagera en soute, obligatoirement dans une caisse en bois. La société Harsch propose qu’un convoyeur supervise son acheminement, jusques et y compris son chargement en soute.
Troisième transport possible, mais pour un nombre mineur d’objets d’art : le transport maritime. Ce mode est adapté aux objets lourds ou très volumineux, peu fragiles, peu sensibles aux variations climatiques et à l’humidité. Le marbre ou le métal non oxydable se prêtent bien à ce type de transport.
Harsch ou le transport d’œuvres d’art depuis trois générations
« Par définition, les œuvres d’art ont une valeur inestimable. Elles peuvent également être extrêmement fragiles. Les céramiques, les miroirs anciens, le verre, les œuvres en néon… ne supportent pas les vibrations ou les chocs. Tout cela nous donne une responsabilité très importante, dit Gérard Kohler, que nous assumons avec professionnalisme depuis trois générations. Chez Harsch, nous offrons à nos clients fiabilité, sécurité et sur mesure ».
Avec la pandémie, si le transport vers les États-Unis ou l’Asie a baissé, en revanche le transport local et européen a fortement augmenté. Un mal pour un bien ? Sans doute, Harsch s’étant mieux fait connaître localement. Mais la société reste fidèle à ses clients, et est sur les starting-blocks pour répondre aux demandes des musées et de l’international qui ne manqueront pas de reprendre… incessamment sous peu ?